Prix, taux, nouvelles mesures fiscales… tous les voyants sont au vert pour passer du statut de locataire à celui de propriétaire. Mais c’est un projet qui se prépare bien en amont… Pour éviter les erreurs, petit tour du propriétaire des étapes indispensables pour bien « ficeler » votre projet
1 – Affinez votre projet
Pour vous aider à bien préparer votre achat, dressez une liste de vos priorités et surtout de vos vrais besoins. Selon que vous êtes seul, en couple, avec ou sans enfant, votre futur logement ne sera pas le même. Il est indispensable de vous projeter dans l’avenir et de faire un « état des lieux » de votre situation personnelle :
• Votre situation géographique est-elle stable ? Quand on achète sa résidence principale, c’est en général pour longtemps. Un achat immobilier n’est vraiment intéressant que si l’on y demeure quelques années (les premières années de remboursement concernent surtout les intérêts et non le capital…) ;
• De quelle surface avez-vous besoin à long terme ?
• Préférez-vous un appartement ou une maison ?
• Où acheter votre logement ? Pensez à la proximité des commerces, des écoles, de votre lieu de travail…
• Etes-vous bricoleur ? Si vous ne l’êtes pas, inutile de penser à l’achat d’une maison ancienne avec travaux !
• Avez-vous pensé à la revente ? Maison très atypique, mitoyenneté, absence de garage… peuvent rendre une revente plus difficile.
2 – Calculez votre budget
Votre priorité sera de trouver le budget pour financer votre achat. Est-il suffisant pour financer le bien convoité ?
En la matière, il n’y a qu’une règle d’or : soyez objectif ! Commencez par établir la liste de vos revenus réguliers (salaires…) et déduisez toutes les dettes (emprunt pour la voiture…). Dans cette liste, prévoyez « les frais annexes » découlant de votre futur achat : frais de notaire, de déménagement, travaux, assurances…
Il ne vous restera plus, ensuite, qu’à comparer les recettes et les dépenses : vous pourrez ainsi définir avec précision votre budget et vos mensualités maximum.
Petit conseil : limitez votre taux d’endettement. L’idéal est de ne pas dépasser 30 % de vos ressources mensuelles pour garder une poire pour la soif et ne pas vous priver par ailleurs.
3 – Menez votre prospection
Les annonces fleurissent un peu partout, pour le meilleur et pour le pire ! Apprenez à les décoder et méfiez-vous des termes vagues comme « refait à neuf »… Ils travestissent parfois la réalité ! Si un bien retient votre attention, prenez rendez-vous et demandez à le visiter (et même à le revisiter à des moments différents de la journée). Ce sera l’occasion de poser le maximum de questions et vérifier, de visu, les informations qui vous ont plu dans l’annonce (voisinage, proximité des commerces, luminosité, superficie des pièces…). Prenez le temps de vous assurer du bon fonctionnement des équipements (chaudière, plomberie…) et ne vous fiez jamais aux apparences… ni à la bonne parole du vendeur. Examinez tout du sol au plafond, y compris les dépendances (cave, garage…).
Votre notaire sera un interlocuteur privilégié pour vous accompagner dans votre recherche. Connaissant parfaitement les tendances du marché immobilier grâce à une base de données immobilières très complète, votre notaire pourra sélectionner des biens adaptés à vos besoins et à votre budget. Si un bien vous intéresse, il vous donnera son avis sur sa valeur en tenant compte de sa superficie, de sa situation, de son état… Il s’appuiera également sur des comparaisons avec des ventes immobilières qu’il a pu réaliser.
Une fois qu’une première pré-sélection sera faite, vous pourrez affiner votre choix en posant des questions plus « pointues » au propriétaire (quels travaux ont été faits et quand ? L’installation électrique est-elle aux normes ? S’il s’agit d’une copropriété, quel est le montant des charges ?…).
Toutes ces questions et les visites permettront de conforter votre choix. Vous pourrez alors passer aux choses sérieuses et procéder à la signature de l’avant-contrat, c’est-à-dire le compromis ou la promesse de vente.
4 – Signez l’avant-contrat
L’avant-contrat, qu’il prenne la forme d’un compromis ou d’une promesse de vente, est une étape importante. En signant ce document, votre projet d’acquisition prend un aspect plus « solennel » et pose la première pierre de votre engagement avec le vendeur. Il constitue un véritable « contrat » qui entraîne des obligations pour les deux parties et précise les conditions de la future vente. L’avant-contrat doit être précis. Aucun élément ne doit être négligé, car la rédaction de l’acte de vente s’appuiera sur lui. Il doit notamment préciser : la désignation et description du bien, les charges (hypothèque, servitudes…), le prix de la vente, les conditions suspensives (obtention du financement …).
5 – Trouvez votre financement
Depuis de nombreuses années déjà, le gouvernement oeuvre en faveur de la construction et l’accession à la propriété. Dans ce contexte, les primo-accédants peuvent bénéficier de certaines aides permettant de compléter l’apport personnel et d’accéder à la propriété même avec des revenus peu élevés. Parmi les aides emblématiques, le Prêt à taux zéro (PTZ) a été spécialement conçu pour les primo-accédants. Accordé sous conditions de ressources en fonction de la composition du ménage et de la zone où se situe le bien convoité, il peut servir à l’achat d’un bien neuf ou ancien (mais ayant fait l’objet d’une réhabilitation lourde). Le montant du PTZ est limité à un certain plafond variable selon, notamment, la zone géographique où se situe le bien et la composition du ménage. Ce prêt ne peut être utilisé qu’en complément d’un autre financement. Vous pouvez consulter les conditions du mois en cours sur notre site.
6 – Choisissez la bonne banque
Votre premier réflexe sera de vous adresser à votre banque habituelle. Certes, c’est une bonne idée, mais ce n’est peut-être pas elle qui vous fera les meilleures propositions de prêt. N’hésitez pas à consulter d’autres établissements en faisant appel à vos experts ! Nous sommes à votre disposition. . Attention aux trois derniers relevés de compte : ils permettent d’analyser précisément la façon dont vous gérez vos finances ! Si vous êtes stable professionnellement, cela ne pourra que jouer en votre faveur.